Simplicité volontaire... pas si simple !
Généralement, quand on se soucie du sort de la planète et de ses habitants, on en vient à changer ses modes de consommation : on mange bio et de saison, on achète local, on achète de moins en moins de choses superflues. Acheter l'essentiel et rien que l'essentiel (c'est à dire l'indispensable, mais cela dit tout est relatif), c'est en gros ce qu'on appelle la "simplicité volontaire" : adapter ses comportements pour au final avoir un mode de vie "simple", et ce de façon volontaire et non-pas imposé par ses revenus (parce que quand on est au RMI, on vit forcément simplement, donc ça n'est pas volontaire, à moins de rester volontairement au RMI, mais là c'est un autre débat...). Bref, en gros c'est "vivre simplement, pour que d'autres puissent simplement vivre".
Je suis entièrement d'accord sur le principe. Mais quand il s'agit de passer à la pratique, il y a... comment dire... parfois (souvent ?) quelques ratés. Je n'ai pas été élevée dans le culte de la consommation, à avoir tout ce que je voulais là maintenant tout de suite. Et pourtant, avec l'entrée dans la vie professionnelle, j'ai pris goût aux "achats plaisirs", à parfois dépenser sans compter (mais sans jamais faire de folie inconsidérée, pour moi avoir une dette est inconcevable - à part pour l'immobilier). C'est parfois très dur pour moi de ne pas dégainer la carte bleue quand je vois un article qui me fait craquer. Surtout quand je sais que mon compte ne risque pas de basculer dans le rouge à cause de ça. Et pourtant, il m'arrive parfois de regretter après coup. Parce que ça n'était pas "nécessaire" ni "indispensable", que j'aurais pu tout aussi bien trouver un objet ayant la même utilité par le biais de l'occasion, de la récup'...
Parfois j'arrive à tenir bon sur ce principe. Par exemple j'ai eu une période où j'avais terriblement envie de me débarrasser du service en porcelaine de ma grand-mère pour acquérir un service plus moderne (il faut dire que les petites fleurs, c'est joli mais pas très à la mode). Mais ce service n'est quand même pas immonde, et puis une assiette, ça sert à recevoir de la nourriture, pas à décorer ses placards. Globalement, je me rends compte que j'arrive plus facilement à résister à la tentation sur les petites choses, type cosmétiques ou habillement, en me disant simplement que je n'en ai pas vraiment besoin, que j'ai déjà ce qu'il me faut à la maison, qu'au pire je pourrai toujours revenir plus tard (ce que je fais peut-être, mais rarement).
Mais parfois je suis face à un vrai coup de coeur, comme par hasard dans un contexte du genre "c'est maintenant ou jamais", et là j'ai beauôôôcoup plus de mal. Qu'il est difficile de ne pas céder à ses propres "caprices" ! Et ça l'est encore plus quand vous avez un Bousier qui vous accompagne et qui ne vous freine pas, bien au contraire... !
Dernière grosse folie en date : la semaine dernière. Souvenez-vous, dans ce billet, j'évoquais un "gros craquage", qu'on avait eu à la dédicace du nouveau livre de Gaëlle Boissonnard. Et bien voilà, nous avons craqué sur des éléments de déco, objets oh combien inutiles dans la vie pratique quotidienne. C'est en totale contradiction avec mes convictions, mais j'adore cette artiste, un coup de coeur, c'est un coup de coeur ; je n'ai rien d'autre à dire pour ma défense. Que celui qui n'a jamais vécu ça me jette la première pierre.
Je vous montre quand même (clic sur les images pour les admirer en grand):
Pour le salon, une superbe toile :
Pour la chambre de Coléo (parce que ces dessins sont vraiment beaux, poétiques, mais pas cul-cul la praline) des petits cadres, et une très jolie lampe sur pied :
Heureusement, ma paie de novembre était accompagnée d'un gros rattrapage de salaire, grâce à une petite augmentation accordée bien tard mais rétroactive. Ça fait du bien quand même...
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PS : au fait, ceci était mon 100e billet sur ce blog. Champagne !